Bilan basse vision
Le bilan basse vision est un état des lieux qui va permettre au patient en situation de handicap visuel, de malvoyance à mieux comprendre son déficit, ses capacités visuelles et leurs limites, le retentissement de cette affection sur son quotidien, et d’être orienté vers une prise en charge appropriée.
Qu’est-ce qu’un bilan orthoptique basse vision ?
La basse vision, appelée aussi malvoyance, est due à une dégradation importante de l’acuité visuelle ou à une réduction du champ visuel. Elle peut avoir plusieurs origines : dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), glaucome, diabète, rétine pigmentaire, rétinopathie diabétique…
Le bilan basse vision est un état des lieux qui va permettre au patient à mieux comprendre son déficit, ses capacités visuelles et leurs limites, le retentissement de cette affection sur son quotidien, et d’être orienté vers une prise en charge appropriée. Il peut s’agir de rééducation orthoptique basse vision en libérale, de rééducation en pluriprofessionnel au sein d’un centre spécialisé, mais aussi, de son orientation vers un opticien basse vision afin d’essayer/d’adapter des aides visuelles.
Ainsi, le bilan basse vision comprend :
Une analyse des plaintes, des besoins et des attentes du patient
En effet, l’orthoptiste cherche à comprendre quelles sont les répercussions de son handicap sur sa vie quotidienne, auxquels loisirs/activités il a du renoncer, à quel point il est gêné dans ses déplacements et s’il arrive à garder une certaine autonomie. L’orthoptiste demande alors au patient ce qu’il attend de la rééducation (par exemple un patient souhaitant pouvoir relire son journal tous les jours comme il le faisait avant). Ainsi, à partir de cela, il s’agit de déterminer si ou non, l’objectif est atteignable. Cela permet également au patient de mettre le doigt sur le retentissement de sa pathologie oculaire sur son quotidien.
Une évaluation de la fonction visuelle
Lors de laquelle sont testés : l’acuité visuelle avec et/ou sans correction, la réfraction pour voir si l’acuité visuelle est encore améliorable par des lunettes, la vision des contrastes, la qualité de la vision binoculaire (s’il y en a encore une), et la motricité oculaire.
Une évaluation de la vision fonctionnelle
Comment se sert-il de son restant visuel : perceptions visuelles, capacités d’excentration, stratégie d’exploration visuelle, coordination oculo-manuelle
Un point sur les aides techniques en place, et sur les différentes possibilités
Des aides techniques ont-elles déjà été mises en place ? Loupe ? lumière ? pupitre ? Filtres colorés ? Canne blanche ?
Pourquoi faire un bilan basse vision ? Pour qui ?
Lorsque l’on apprend que l’on est atteint d’une pathologie cécitante telle que la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge), ce que l’on retient est que l’on va perdre progressivement la vue. C’est important, pourtant, de savoir que la vision périphérique, elle, sera conservée : il faudra donc apprendre à s’en servir, réapprendre à regarder différemment.
Ainsi, un bilan basse vision sert à pointer quels sont les « restants visuels » à explorer, et à réfléchir à la façon d’apprendre à regarder différemment, si toutefois c’est possible.
Ainsi, il est indiqué pour les pathologies suivantes, par exemple :
- Atteintes centrales
- DMLA
- Maladie de Stargardt ou de Leber
Atteintes périphériques :
- Rétinopathie diabétique
- Rétinite pigmentaire
- Glaucome
Dépistage de la DMLA : Cachez-vous un œil, fixer le point central : les lignes sont-elles toutes bien droites ou percevez-vous des ondulations, des vagues ? y a-t-il des zones que vous ne voyez pas ? des tâches ? Même chose avec l’autre œil. Si vous voyez des vagues, des ondulations ou que voyez des « tâches », consultez rapidement un ophtalmologue.
